Quel impact du télétravail sur les SCPI de rendement ?

L’immobilier tertiaire fait partie de celui désigné comme « à risque », étant indirectement touché par les conséquences de la crise liées à la pandémie Covid-19. En effet, pour des mesures d’ordre sanitaire, un nouveau confinement a été décrété, entraînant ainsi la fermeture des bureaux physiques et la mise en place d’un nouveau système de travail, celui de pouvoir produire depuis chez soi.

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Le rendement est stable

Le rendement est stable pour l’immobilier de bureaux dans la mesure où les baux ont été maintenus dans leur intégralité – baux signés avec des locataires de qualité, à titre de rappel. Les SCPI sélectionnent en effet ces derniers suivant des critères déterminants, dont leur capacité financière et leur capitalisation entre autres. Les demandes locatives sont cependant en légère baisse, en raison de l’implémentation du télétravail.

Le taux d’occupation chute

La possibilité de travailler depuis chez soi a bouleversé le secteur de l’immobilier tertiaire en effet, ce qui en diminue le taux d’occupation. Cependant, comme indiqué plus haut, les baux sont toujours en continuité et les loyers sont régulièrement versés dans la mesure où les entreprises locataires continuent à générer des recettes et à produire du chiffre d’affaires plus ou moins stable.

La demande locative est en baisse

En ce qui concerne la demande locative, elle se situe aussi en phase de cycle bas, toujours en raison de la standardisation du télétravail. Les Français étant pour l’instant confinés chez eux, les nouveaux baux à signer sont quasi inexistants.

Toujours est-il que les SCPI se préparent à l’acquisition d’immeubles répondant plus aux exigences des locataires, compte tenu de ces nouveaux besoins. La demande locative pourrait en effet reprendre à la fin de ce second confinement.

Les taux de recouvrement sont plus que satisfaisants

La plupart des SCPI sélectionnent les grandes enseignes comme locataires : ces derniers se sont ainsi acquittés pleinement de leurs loyers même en temps de crise. Les TPE quant à eux ont bénéficié d’un report ou d’une suppression d’une partie de leurs loyers, en fonction des lésions qu’elles ont subies. Or, la proportion de TPE dans le patrimoine des SCPI est faible ; ainsi, une baisse de loyers émanant de cette typologie de locataires n’est pas préjudiciable pour la SCPI.

Les immeubles Core sont les plus ciblés car les plus sécurisés et les plus demandés. Rappelons qu’ils jouissent d’une qualité foncière élevée et d’un emplacement stratégique, faisant d’eux des actifs à fort potentiel et à forte plus-value.

Quels risques avec la seconde vague de contamination ?

Les SCPI sont fortement armées face aux krachs économiques, quelle que soit leur intensité. Cette crise 2020 sans précédente en est d’ailleurs la preuve : elles en ressortent davantage grandies et certaines d’entre elles ont même su tirer profit de la conjoncture.

Les immobiliers de bureaux continueront à être sollicités puisque le télétravail ne sera pas maintenu sur le très long terme. Tout d’abord puisque la pandémie sera maîtrisée avec la découverte d’un vaccin adéquat, dans les années à venir, voire pour l’année 2021. Ensuite, dans un futur proche, le télétravail ne sera pas généralisé sur toute la semaine, mais sur une certaine plage librement définie par les employeurs. La présence physique est en effet bénéfique pour les collaborateurs, en termes de productivité, de motivation ainsi que de renforcement de la qualité de la relation entre collègues, employeurs et partenaires. De nouveaux aménagements seront prévus pour l’immobilier tertiaire, le but étant de répondre favorablement aux exigences sanitaires.

Notons qu’en dépit de la sévérité de la crise qui est d’ailleurs d’ordre mondial, les SCPI sont naturellement protégées du fait de leur extrême diversification et de la mutualisation des risques obtenue par la diversité de leurs actifs.

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